Encore absente samedi dernier, je reviens aujourd'hui avec une photo pour illustrer le thème demandé par Ma'
SUR LA ROUTE
Sur la route, on peut voir beaucoup de choses et parfois, sur les routes de campagne, on peut encore rencontrer de belles bornes Michelin très anciennes, comme celle-ci.
Ces bornes d'angle ont eu leur heure de gloire à partir de 1930 jusque dans les années 70.
En lave émaillée sur béton armé, elles étaient implantées aux carrefours avec les indications nécessaires aux automobilistes. Elles indiquaient également la nature de la route, comme ici "Vo" pour "chemin vicinal ordinaire". Et bien entendu, un bandeau indiquait le nom du sponsor "Michelin" et le nom du département.
La plupart du temps en mauvais état, ces bornes deviennent très rares. Elles ont été progressivement remplacées par des panneaux métalliques plus lisibles et surtout moins dangereux en cas de collision.
Nos deux "grâces" sont l’œuvre de l'artiste peintre et sculpteur niortais Franck Ayroles.
Fin 2019, elles ont pris place
en haut de la place emblématique de Niort et sont devenues
"Les Dames de la Brèche".
Peut-être connaissez-vous des œuvres de ce même plasticien en Poitou-Charentes?
"Les Filles de Bressuire" devant la gare de cette même ville du nord Deux-Sèvres.
"Les Demoiselles" à Rochefort qui ne sont pas sans rappeler les silhouettes de Catherine Deneuve et Françoise Dorléac dans le film de Jacques Demy.
"Les Baigneuses de Châtelaillon" devant l'entrée du casino de cette ville balnéaire de Charente-Maritime.
Toutes ses sculptures, comme ses peintures, ont un point commun évident. Franck Ayroles aime représenter "la Femme" symbole de féminité et de maternité. Elles n'ont jamais de visages mais des formes bien rondes. Leurs vêtements sont toujours très colorés.
Quand j’étais gamin, je voulais être designer. J’ai continué à dessiner, mais toujours avec la volonté d’aller à l’essentiel dans mon trait. Dans un premier temps, seul le corps ou plutôt l’apparence de mes personnages m’importe, leurs démarches et leurs déterminations sont mes principaux alliés. Que ce soit dans un sens ou dans un autre, elles ont choisi de prendre une direction, montrent leurs volontés de toujours avancer en donnant l’apparence d’être sûr d’elles. Une certaine sérénité se dégage dans l’attitude. Tout cela a évidemment un sens pour moi. Elles choisissent d’affronter le quotidien, d’assumer leurs choix. Elles sont aimantes, mamans, sœurs, copines, coquines… Elles ne sont certainement pas parfaites. Elles veulent juste vivre libres.
Franck Ayroles
Ne sont-elles pas AMUSANTES?
Je vous invite à faire un tour du côté de chez Ma' pour voir d'autres photos amusantes.
J'en ai montré quelques-uns et il en reste encore.
Fin janvier, j'ai eu l'immense plaisir de participer à un stage de patchwork improvisé avec Katell.
J'ai été aimablement accueillie par le groupe de quilteuses de Saint-Georges d'Oléron.
J'avais déjà testé ce genre de techniques grâce au livre BeeBook mais rien ne vaut les explications orales de celle qui sait si bien décomplexifier le patchwork.
De petits conseils à propos de la tenue du cutter,
comment tirer partie d'un morceau de tissu,
préparer plusieurs morceaux à coudre à la chaîne
ainsi que des fins utiles pour gagner du temps
et économiser du fil...
tout est bon à prendre!
Et puis, quand on travaille seule chez soi, de temps en temps cela fait du bien de retrouver la chaude ambiance d'un club et de partager les idées des unes et des autres.
La journée a été assez productive puisque nous avons étudié trois techniques différentes tout en évoquant également quelques variantes et même des dérivés tout en admirant quelques ouvrages de Katell et de ses amies les Abeilles de La Ruche des Quilteuses.
Mais une fois arrivée à la maison,
que faire de tous ces petits exercices?
En cette période de morosité, j'avais choisi une palette de tissus aux couleurs douces. J'avoue avoir été influencée par les couleurs de l'année choisies par Pantone: pêche et menthe.
Mes tissus ne correspondent pas tout à fait mais je reste dans cette gamme qui me semble tout à fait destinée à des ouvrages pour bébés.
Je n'ai pas de projet de ce genre en ce moment
alors, coudre un ou plusieurs BBquilts
est toujours une belle occupation.
Je décide de ne pas mélanger les différents modèles.
Je commence par le bloc Ikigaï en mélangeant tous les tissus mais en prenant à chaque fois un bleu et un rose. Lorsque j'en ai un nombre suffisant, je les équerre et je les assemble.
La bande de finition est réalisée avec la même méthode. J'hésite un peu au moment de l'assemblage et je finis par choisir un montage un peu déjanté comme le reste... même si je trouve ce premier ouvrage assez sage.
J'essaie d'accentuer les courbes avec un quilting en forme de vagues.
La finition sera invisible selon la méthode de BeeBook.
Je passe ensuite au deuxième BBquilt.
J'utilise les Nine patch du stage et j'en couds quelques autres. J'ai envie d'introduire un nouveau tissu, un reste de tissu à motifs enfantins déjà utilisé pour un coussin couverture de bébé.
Je coupe des blocs de la même taille que les Nine patch en privilégiant les dessins et le reste du tissu est utilisé pour de nouveaux blocs même s'il faut faire des raccords. Le but est de terminer ce tissu.
L'assemblage est fait en jouant sur les alternances.
La bande du tour est toute simple et le quilting est tout simplement en carrés sur la pointe.
La finition sera invisible elle aussi.
Ce deuxième BBquilt est déjà un peu plus déjanté que le premier...
ce qui pourrait heurter certaines habituées aux blocs stricts.
Mais c'est tellement agréable
de ne pas se soucier de faire correspondre les lignes!
Je veux maintenant expérimenter le Chemin de l'ivrogne sans gabarit pour la coupe et sans épingles pour la couture.
Cette fois, je choisis de laisser une certaine unité avec un seul tissu de fond. Plusieurs possibilités se présentent pour le positionnement des blocs. C'est la forme que je surnomme Oiseau que je préfère... d'autant qu'elle pourrait bien me servir par ailleurs. Je pourrais utiliser 4 blocs semblables à chaque fois mais je décide de mélanger un peu.
Là encore, la bande finale est toute simple.
Le quilting en suivant les courbes s'impose d'autant qu'il est bien utile pour masquer parfois certaines "boursouflures".
Comme la taille est un peu plus grande que les autres BBquilts, la finition se fait en repliant la bande du tour sur l'arrière.
Voici donc trois petits BBquilts prêts à rejoindre quelques autres en Charente pour être remis prochainement à l'hôpital de Girac, grâce à la délégation charentaise.
En les voyant ensemble, j'ai espoir qu'ils soient remis à des triplés car souvent ces naissances multiples arrivent en service de Néonatalogie... mais s'ils partent chez trois prématurés différents, j'en serai ravie aussi!
Trois BBquilts confectionnés au cours de ce premier trimestre.
Si je continue ainsi, je pourrais peut-être en faire un par mois...
Et si vous voulez vous y mettre, je vous rappelle que vous pouvez trouver tous les renseignements nécessaires sur le blog BBquilts en France.
je ne pensais pas susciter autant de commentaires!
Je réponds à chacun d'entre eux par le biais de ce nouvel article.
Je tiens aussi à remercier tous les visiteurs de mon Terrier qui passent sans laisser de trace et je souhaite la bienvenue aux nouvelles personnes qui se sont inscrites récemment.
J'attends avec impatience le 250e abonné...
C'est peut-être vous?
Mais maintenant, revenons à nos moutons notre ANCIEN.
Quel est le nom de cet arbre?
Quand j'ai parlé de consommer les fruits "blets", c'est-à-dire "trop mûrs", plusieurs personnes ont pensé au Néflierqui fait partie de la même famille des Rosacées.
Mais Monique a été la plus perspicace en donnant le nom de Cormier.
Il faut dire que, si elle est une brodeuse expérimentée, ses Points de croix en Liber'thé s'agrémentent souvent de jolies fleurs et autres végétaux. C'est ainsi que j'avais découvert chez elle une belle grille de fritillaires qu'elle avait bien voulu me confier.
Alors, ce cormier?
Nom scientifique: Cormus domestica ou Sorbus domestica
Nom vernaculaire: Cormier ou Sorbier domestique
Famille: Rosacées
Origine: Europe méridionale
Pourquoi est-il aussi méconnu?
Même s'il appartient à la même famille que nos arbres fruitiers bien connus et très appréciés pour leur production comme les cerisiers, pommiers, pruniers, etc. mais aussi les fraisiers et bien sûr les rosiers ou les ronces, ses fruits ne se consomment pratiquement plus de nos jours.
Il faut aussi souligner que le Cormier ne fructifie qu'au bout de 20 ans!
Sa régénérescence naturelle est très faible. Ses fruits sont essentiellement consommés par les oiseaux et de petits mammifères qui disséminent les graines par leurs excréments mais la germination ne réussit pas souvent. Des drageons peuvent apparaître mais ils ne survivent pas.
Il faut donc l'intervention humaine pour obtenir de nouveaux individus.
De ce fait, il est devenu rare
et apparaît sur la liste rouge des espèces menacées,
dans certaines régions.
Si ses fruits n'intéressent pas les humains, son bois très dur, plus dense que le chêne, est utilisé pour la fabrication de manches d'outils, d'engrenages, d'outils de traçage ou pour la gravure.
Autrefois, il était planté aux extrémités des terrains afin de servir de bornage puisque nos anciens savaient qu'il était susceptible de vivre longtemps.
Qu'en est-il du Cormier du Terrier?
Il se dresse majestueusement dans la haie qui borde le chemin d'accès.
Haut de presque 20 m et d'une circonférence de 1,80 m, il domine tous les autres ce qui en fait un point de repère en toutes saisons.
Il est le refuge idéal pour les écureuils et un perchoir de luxe pour les oiseaux .
Il se reconnaît facilement à son feuillage caduc très découpé et son écorce aux écailles sombres et rectangulaires.
Malheureusement, malgré sa robustesse, les diverses tempêtes ont eu raison de quelques branches. Les cicatrices pourraient devenir une porte d'entrée au chancre nectrien ou autre champignon parasite susceptibles de causer sa perte.
C'est la raison pour laquelle la famille Marmotte a installé un jeune plant à proximité pour, éventuellement, prendre la relève.
Je remercie encore nos amis qui ont eu l'excellente idée d'en faire cadeau à Mr Marmotte.
Pourquoi conserver le Cormier?
Cet arbre s'accommode de toute nature de sol, argileux ou calcaire. Il s'enracine très profondément pour aller puiser l'eau et la nourriture.
D'origine méridionale, c'est une essence qui supporte assez bien la chaleur et la sécheresse. Si certaines espèces locales souffrent actuellement du dérèglement climatique, le Cormier pourrait bien avoir une place prépondérante dans nos futures haies.
Si vous voulez faire un nouvel aménagement, pensez donc à cette essence méconnue.
Pour conclure ce baratin, j'avoue que je n'ai pas de grandes connaissances naturalistes. Par contre, je m'intéresse à la biodiversité et je me documente.
Si, comme moi, vous voulez en savoir davantage sur notre Cormus domestica, je vous recommande ce site où j'ai puisé mes renseignements: Au jardin.
Une dernière image de notre arbre "remarquable" du Terrier...
J'ai laissé passer l'illustration de "Au sommet" proposée par Ma' la semaine dernière.
Mais me voici de retour pour
ANCIEN
avec ces photos d'un arbre symbolique de mon Terrier.
Avez-vous reconnu cette essence?
Si je vous dis que:
c'est sans doute l'arbre le plus ancien du Terrier
cette longévité est due à la dureté de son bois
son bois était très recherché pour fabriquer des meubles, des bateaux ou des instruments de musique
il n'est pas très commun mais le deviendra peut-être
il est résistant à la chaleur et à la sécheresse
il est protégé dans plusieurs régions car il ne se régénère pas facilement
il appartient à la famille des Rosacées comme le pommier ou le cerisier
il produit de petits fruits en forme de poires, comestibles à condition de les consommer presque blets
Avez-vous deviné?
Je vous laisse réfléchir quelques jours et en attendant, je vous conseille une petite balade Du côté de chez Ma' pour savoir ce qui est ANCIEN chez elle et chez les autres participants.
J'ai fait une belle pause, j'ai avancé d'autres petits projets et je suis partie à la rencontre de Electra.
J'appréhendais de me plonger dans son univers d'alcool et de drogue mais j'ai vite oublié ce mauvais penchant en me souvenant que Electra a réussi à vaincre ses démons grâce à la rencontre de belles personnes. Elle a su rebondir en faisant du bien aux autres, en retour.
Et me voilà en partance pour le Kenya, pays d'origine de la mère et de la grand-mère de Electra.
Comme d'habitude, je choisis les couleurs du drapeau de ce pays pour les tissus de base de mon bloc: noir, rouge, vert et un peu de blanc.
Mais quel bloc choisir?
Je bloque encore... jusqu'au moment où mon amie, Hélène, m'offre un morceau de tissu rapporté du Mali par son mari. Exactement l'image de l'Afrique!
Je sais aussi que sur ce bloc, je veux représenter le soleil... titre du roman... et symbole de ce pays mais aussi de ce qu'est devenue Electra.
Au même moment, arrive sur Facebook la photo de la réalisation de l'une des quilteuses du groupe.
Bloc de Joëlle Giraud - photo empruntée à Facebook
Voici l'élément qui me manquait!
Pas question de copier bien entendu.
J'ai déjà utilisé la forme de l'hexagone.
J'imagine aussitôt le soleil au centre, rond tout simplement et ses rayons qui partagent le carré, en quatre seulement, car j'ai besoin de surfaces assez grandes.
Le tissu africain prend place en bas. Je suis obligée de tricher un peu en faisant un petit pli au-dessus des arbres de façon à avoir une silhouette de guerrier maasaï en entier.
Je place le noir en haut puis le rouge et le vert de chaque côté.
Et le blanc? Il peut souligner le partage des différentes parties et il peut servir de support pour broder la phrase de Pa Salt. Pour pouvoir la lire correctement, j'utilise deux couleurs de fils: rouge et vert.
On ne peut comprendre la vie qu'en regardant en arrière. On ne peut la vivre qu'en regardant en avant.
Pa salt - La Soeur du Soleil
Les lettres du prénom, comme d'habitude, sont appliquées au Vliesofix et brodées au points de grébiche, sur la partie noire.
Sur la partie verte
vient se poser la silhouette d'un élégant mannequin,
vêtue d'une robe en tissu africain.
Electra ou une princesse maasaï?
Un collier de perles, façon maasaï, viendra habiller son cou et son chignon, plus tard.
J'ajoute quelques animaux minuscules aperçus par Cecily lors de ses safaris en compagnie de son cher Bill. Ils seront fixés lors du quilting, trop petits pour être rebrodés.
Qu'elle n'est pas ma surprise en découvrant que Zolary, qui avait le choix entre plusieurs tissus, a utilisé le même que moi pour son interprétation de la Sœur du Soleil!
Bloc Soleil de guingois - Zolary
Le côté rouge est consacré à la vie de Stella,
la grand-mère de Electra, à New-York
et aussi de Rosa, sa mère.
C'est la période de la ségrégation raciale que Cecily, l'arrière grand-mère d'origine américaine, blanche, a essayé de braver en imposant son bébé noir, fille d'une lignée de princesses maasaï.
Quoi de mieux pour représenter cette époque que le célèbre Martin Luther King et le début de son discours du 28 août 63?
D'autant que c'est aussi pour Stella un moment qui marquera sa vie.
Je choisis de broder un symbole de non ségrégation dans le soleil.
Finalement, cette histoire que j'appréhendais prend fin... dans les temps... et le résultat ne me déplaît pas.
Il manque quelques prénoms que je broderai sans doute au moment du quilting.
J'ai déjà fait le vide sur ma table de travail
pour passer à autre chose
et je fais une nouvelle pause
avant de partir à la recherche de La Sœur Disparue.
Si vous voulez voir les merveilles concoctées par les autres quilteuses du groupe, rendez-vous dans La Ruche des Quilteuses au début du mois prochain. Katell se fera un plaisir de faire défiler de nombreuses interprétations de La Sœur du Soleil.
j'ai choisi un quilt qui sortait de chez Yopaquilt.
Je veux raconter son histoire que je suis depuis plus d'un an.
Brigitte est une amie de lycée. Pendant trois ans nous avons appris à nous connaître. Nous avions de nombreux points communs mais pas la même vocation. Nos chemins se sont donc écartés pendant quelques années plus de 40 ans.
De retour dans les Deux-Sèvres, le hasard nous a remises en contact par le biais du patchwork.
Pour se détendre après le travail, Brigitte avait pris plaisir à fabriquer de petits ouvrages principalement en appliqué sans jamais prendre de cours. Elle faisait de la prose du patchwork sans le savoir. Une fois à la retraite, elle s'est inscrite dans un club afin de découvrir de nouvelles techniques.
C'est à ce moment-là que nous avons repris à nous revoir.
En plus de ses journées au club, elle a sollicité mon aide, ce que j'ai accepté avec joie. J'ai toujours grand plaisir à transmettre ce que je connais à des personnes qui ne demandent qu'à apprendre.
C'est ainsi que nous avons passé un peu de temps ensemble, et également avec Hélène, une autre amie de terminale. Elles ont découvert la technique du Nine patch fantôme que chacune a interprété à sa façon.
Son club préparait une exposition qui avait le privilège de présenter des ouvrages inspirés des œuvres de l'artiste peintre et sculpteur niortais, Franck Ayrolles (avec son aimable autorisation). Ce fut l'occasion rêvée pour Brigitte de montrer son talent en participant à la réalisation de coussins, d'un panneau et d'un magnifique paravent.
Après cet événement, elle avait envie d'un sampler.
Elle savait tout à fait ce qu'elle voulait... tout du moins quant à son utilisation. Elle choisit donc une palette de couleurs assorties à son intérieur: turquoise et jaune.
Lors d'une visite à l'Atelier de Jarnac, elle découvre LE tissu exceptionnel qui reprend toutes ses couleurs et qui deviendra dominant dans son sampler!
Il faut ensuite trouver les modèles des blocs en fouillant dans ma bibliothèque et celle du club. Le choix est immense!
Vient alors le moment de l'agencement. Elle s'oriente vite vers un montage des carrés sur la pointe.
Avec l'aide de EQ6, je scanne tous ses tissus. Je lui montre comment un bloc peut changer selon la place des foncés et des clairs.
Parfois avec une petite erreur!
Je conçois différentes propositions: avec ou sans carrés intermédiaires, avec ou sans bandes intermédiaires. Je varie les couleurs de bandes du tour.
Bref... je m'amuse bien, moi aussi!
Maintenant, c'est à Brigitte de travailler.
Elle détermine la taille finale du sampler et choisit la dimension de chaque bloc. L'été est propice à la confection de ces blocs et nous nous retrouvons à la rentrée afin de les équerrer.
Mauvaise surprise!
Je n'ai pas été assez présente, pas assez "dirigiste", pas assez précise et Brigitte n'a jamais eu de véritable cours pour débutant.
Résultat: les blocs ne sont pas tous à la bonne taille.
Je crois que je suis plus vexée qu'elle car elle ne se décourage pas une seconde. Elle décide de reprendre chaque bloc pour le vérifier. Elle refait certains montages, elle ajoute une petite bande ici ou là ou elle met le bloc de côté s'il ne convient vraiment pas et complète avec de nouveaux.
Je suis très admirative devant sa ténacité.
Entre temps, Brigitte a réfléchi au montage. Mes propositions lui paraissent trop simplistes. Elle fait sa propre maquette et elle ne choisit pas la simplicité!
De temps en temps, elle m'envoie des photos de ses essais.
Le centre ne lui plaît pas.
Je découvre alors la créativité de Brigitte lorsqu'elle a l'idée géniale de remplacer les quatre carrés centraux par un seul bloc.
Pas de doute: celui-ci est tout à fait adapté et donne un tout nouvel aspect à son sampler. L'étoile centrale se révèle!
Ce n'est pas un sampler tout à fait traditionnel mais pour un premier grand ouvrage (32 blocs piécés plus le grand du centre), un montage assez compliqué... c'est une merveille et une magnifique création.
J'ai compris que Brigitte a attrapé le virus
et n'est pas prête d'en guérir!
Elle ne se sent pas capable de le quilter elle-même.
Il ne reste plus que la bande de finition à poser... ce qui ne devrait pas tarder... mais je tenais absolument à parler de Brigitte aujourd'hui car c'est un grand jour pour elle.
Pour avoir un début d'explication, il faut voir ce qu'était cette étoile avant de passer entre les mains sous la machine d'une magicienne.
La qualité de ma photo n'étant pas très bonne, je vous remontre un exemple plus ancien et plus révélateur: A six Pat.
A six Pat de jeune Marmotte n°2
Une étoile
Un carré
Le dos
Les visiteurs habitués à mon Terrier auront compris qu'il est question de patchwork et de quilting, machine, en l’occurrence.
Ces ouvrages ont été confiés à Yopaquilt qui réalise des merveilles avec l'aide de sa Long Arm.
Si, contrairement à moi, vous êtes adeptes de Instagram #yopaquilt, vous pouvez vous régaler avec les photos des derniers ouvrages qu'elle a mis en valeur grâce à ses quiltings tous plus élaborés les uns que les autres.
Le mot MAGIQUE est vraiment bien illustré par ces transformations.
Si vous voulez en savoir davantage sur la première photo, je vous donne rendez-vous ici même très bientôt.
Depuis plusieurs années, j'ai plaisir à apporter mon petit bloc pour agrémenter ces merveilleuses créations.
J'avais annoncé ce nouveau projet, ici, en septembre
mais, comme toujours, plus le défi est simple
plus je mets du temps à prendre mes aiguilles.
Trouver un petit triangle de lin... rien de plus simple.
Choisir une broderie... je n'ai que l'embarras du choix. Je commence par dessiner quelques fleurs en pensant au lin mais elles me semblent beaucoup trop naïves.
Pourquoi pas un cœur pour symboliser notre amitié?
Un cœur asymétrique de préférence. Je choisis le point de Boulogne qui me permet d'associer un beau fil bleu un peu trop épais pour traverser le lin et un plus clair.
Ce cœur étant bien vide, j'en ajoute un deuxième en utilisant le point avant rebrodé qui me permet à nouveau d'utiliser deux nouveaux fils bleus.
Encore un petit cœur au centre, au point avant et je termine par une petite fleur de lin au point de bouclette.
Je finis par braver ce qui me retenait: me décider à broder mon prénom!
Comme à chaque défi, Jeune Marmotte n°2 participe également. Nous ne nous concertons pas et pourtant, elle brode, elle aussi, deux cœurs.
J'en profite pour lancer un appel car cette année, les quilteuses ont été moins généreuses.
Si vous regrettez de ne pas avoir participé, il n'est pas trop tard. Vous pouvez encore envoyer un joli triangle brodé qui viendra agrémenter cette nouvelle robe.
Elles sont toutes plus belle les unes que les autres, tant par la calligraphie que par le décor.
Il faut dire que Lucile est une artiste que j'ai eu l'honneur de côtoyer pendant quelques années. Avec la délégation charentaise, nous avions organisé "Rencontres textiles", une magnifique exposition au Vieux château de Montbron (16) qu'elle partageait avec Isa Moreau.
Je m'aperçois qu'il n'y a aucune image de ce grand moment dans mon Terrier!
Les contenus de ces lettres sont également touchants pour la plupart.
J'ai envie de raconter une anecdote à ce sujet. L'une d'elles a été adressée à Mr Marmotte et contenait un petit message qui le concernait.
Lucile habitait à ce moment-là le lycée où Mr Marmotte avait séjourné des années auparavant. En rangeant ce qui était alors la lingerie, pour en faire son atelier, elle trouve un petit papier et a la curiosité de le lire. Quelle n'est pas sa surprise en découvrant qu'il était adressé à une personne de sa connaissance actuelle!
Ce message a donc retrouvé son destinataire quarante ans plus tard...
Hasard?
Clin d’œil du destin?
Je vous invite à vous rendre Du côté de chez Ma' pour découvrir d'autres belles lettres.